Un des questionnements le plus fréquent en massothérapie est sans nul doute celui qui attrait ȧ la douleur. Est-ce que le massage doit faire mal pour être bénéfique? Plusieurs fausses idées circulent à ce sujet et c’est pourquoi je vais tenter de mieux vous éclairer avec cet article.
Premièrement, commençons par définir la douleur. La douleur est une sensation pénible, désagréable, ressentie dans une partie du corps. Un phénomène qui se traduit, de façon interne chez un individu.
Conséquemment, puisque c’est une sensation interne chez un individu, la douleur ressentie est propre à chacun et chaque personne a son seuil de tolérance et sa perception de la douleur par rapport à son vécu et sa connaissance de soi.
Maintenant, ce qu’on doit espérer d’un massage est généralement un sentiment de bien-être ou de soulagement suite à un mal. On entend souvent « faut que cela fasse mal pour que cela fonctionne!! » « no pain, no gain!! ». Cette expression peut-être valable dans certains contextes, mais pas nécessairement en massothérapie. Pour la personne qui peut tolérer un niveau de douleur élevé et qui va en demander plus ou prendre plaisir à la douleur, elle n’obtiendra pas tout ȧ fait les effets thérapeutiques et bénéfiques du massage.
En massothérapie, on utilise une échelle de douleur de « 0 à 10 ». « 0 » n’étant pas de douleur et « 10 » étant la pire douleur et non tolérable. Le massage doit se situer entre 3 et 6 pour un maximum de 7. Soit une douleur légère, dérangeante, inconfortable, misérable, mais non pas insupportable, horrible, éprouvante « pire douleur à mort ! » Si on dépasse le « 7 », le corps va se crisper et causer un effet réflexe, ce qui annule l’effet thérapeutique.
Maintenant que vous avez une meilleure idée sur les sensations de douleur et des niveaux de celle-ci, selon le type de massage, le niveau de douleur ou de confort n’est pas le même. Inévitablement, le niveau de douleur d’un massage de détente ne sera pas le même que celui d’un massage thérapeutique ou des tissus profonds.
Le massage de détente pour la relaxation générale du corps, le relâchement des muscles et l’amélioration de la circulation ne devrait pas causer de douleur. Même si le massage est fait avec une pression plus profonde, il n’est pas censé
être douloureux. Il pourrait y avoir une petite sensation de sensibilité si la personne est courbaturée ou déjà en douleur, toutefois le massage devrait éventuellement permette un relâchement sans causé de nouvelle douleur.
Pour les massages thérapeutiques ou de tissus profonds qui s’adressent à des endroits de douleurs chroniques ou de blessure causées par des mouvements répétitifs, postures de travail ou suite à des sports peuvent causer un certain désagrément. En effet, les points de pressions, les frictions, les étirements et les décollages des adhérences sont toutes des applications qui peuvent causer un inconfort. Mais encore une fois, les applications ne devraient pas provoquer une douleur quasiment insupportable, sinon le corps va se raidir davantage et le relâchement ne sera pas possible. Par contre, pour faire sortir une douleur, il va de soi qu’il y aura une certaine douleur. On ne peut pas éviter un léger malaise lorsqu’on brise des tissus adhérents qui causent la douleur chronique ou la perte de mobilité.
Pour cette raison, il est important de bien communiquer avec le thérapeute pour éviter de vivre une expérience douloureuse. Une communication claire avant pendant et après le massage est nécessaire pour obtenir les effets bénéfiques optimaux du massage.
Pour ce qui est des courbatures 24 à 48 heures après le massage, ceci est possible suite a des applications thérapeutiques ou profondes. Elles peuvent être causées par la pression exercée par le thérapeute ainsi que sa durée. La santé et l’hydratation des tissus puis le niveau d’activité et la forme physique. La sensation ressentie doit être similaire à celle qui suit un entrainement musculaire, mais ne devrait pas être une douleur invalidante. Un bon thérapeute est en mesure de donner quelques recommandations après le massage pour pouvoir bien récupérer par la suite. Parfois, quelques étirements, bains, compresse, suppléments, etc.
Pour conclure, la douleur ne devrait pas faire partie du massage, mais quelques inconforts dépendamment des techniques utilisées et des cas rencontrés sont normaux. Pour éviter une expérience déplaisante, il est essentiel de bien communiquer avec le thérapeute et suivre les recommandations et conseils suivant le massage s’il a lieu.
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